
Ni les enseignants ni, a priori, les chefs d'établissements ne sont au courant mais nous apprenons tous par voie de presse que des tests salivaires seront déployés dans les écoles de la zone A à partir de lundi, puis chaque semaine pour les élèves des autres zones à leur retour des vacances.
Le Premier ministre, Jean Castex, aurait fixé un objectif de 200.000 tests par semaine, avec une mise en place progressive.
Les tests salivaires arriveraient donc arrivent dans les écoles à partir de lundi.Selon la presse, 50 000 et 80 000 tests (c'est quand même très large comme estimation) seraient réalisés dès la première semaine dans les établissements scolaires.On prévoirait même 200.000 tests par semaine selon Blanquer !
Les tests salivaires de détection fonctionneraient exactement comme un test PCR, qu’au lieu de mettre un écouvillon dans le nez des enfants (notons bien au passage "enfants"), c’est leur salive qui est testée.
Lundi, à leur arrivée à l’école, les élèves, sur accord écrit de leurs parents, devront donc cracher au moins un millilitre de salive dans un flacon, puis l’échantillon sera analysé en laboratoire. Le résultat n'est pas immédiat, il est donné en quelques heures.
Ce test serait moins fiable que le PCR fait dans le nez. Ne nous plaignons pas : il l'est suffisamment à 85% pour être validé par la Haute Autorité de Santé... on est rassuré !
Un "criblage" sera effectué pour rechercher le variant, anglais ou sud-africain, par exemple.L'élève devra être averti avant le lendemain 8 heures, pour ne pas se présenter à l'école.
Avec la crise sanitaire que nous traversons, le SNALC déplore que notre administration ait perdu le sens des priorités. Alors que les professeurs des écoles maintiennent la nation sous perfusion économique en bravant le virus et ses variants et en luttant chaque jour pour éviter ou repousser une fermeture sanitaire des écoles, des formations continues en présentiel perdurent par-ci par-là, les activités « piscine » ont été maintenues et imposées trop longtemps et le brassage prend ses aises avec l’accueil des élèves des professeurs malades non remplacés et les formations en constellations entre pairs.
La direction d’école et son chantier au long cours, avec notamment la persistance de l’indispensable projet d’école et des enquêtes, sont une illustration supplémentaire de cette perte de sens des priorités. Pourtant, le SNALC ne cesse de prévenir l’administration. La direction d’école ne tient plus que par un fil : le dévouement au service public. Mais ce fil va lâcher. Et les miettes de revalorisation salariale et de décharges ne suffiront pas. Le PAI nouvelle mouture n’adoucira pas l’atmosphère et reposera (encore) sur les épaules des directeurs d’école, avec bien plus de signataires à gérer et cela, toujours sans aide humaine. La prochaine fusion des corps d’inspection fait peser de lourdes menaces sur le dos de nos directeurs, qui devraient récupérer des compétences des IEN et pas forcément celles voulues. Mais qu’à cela ne tienne apparemment !
Notre ministère a quelque peu perdu le nord et notre école en ressort déboussolée. Les professeurs des écoles ont le sentiment d’évoluer dans un mauvais film depuis plusieurs mois. Notre ministre, producteur et metteur en scène de cette fiction cauchemardesque, donne des ordres, palabre à l’envi mais le décor s’effondre et les acteurs éreintés ne l’écoutent même plus. Pour finir, le Grenelle de l’Éducation sera venu confirmer nos doutes : les scénaristes des ateliers, spécialement recrutés par le metteur en scène - pour ne pas dire achetés par la production - ne possèdent pas pour la plupart les qualifications requises.
La rémunération est plus qu’au centre de nos revendications mais il suffit de lire la synthèse de l’atelier Revalorisation du Grenelle pour avoir envie de changer de film, tant la rémunération a perdu sa place de tête d’affiche. Elle s’y résume en fait à 3 axes relatifs à l’attractivité du métier. Et le 3e axe ose proposer de « mieux faire connaître au grand public les métiers de l’enseignement sous tous leurs aspects, et pas seulement le travail en classe devant les élèves, grâce à des spots publicitaires (pas uniquement en vue d’un recrutement), des émissions (TV, radio, net,) voire une série (TV, net), dont les enseignants seraient les personnages principaux (comme « l’instit » il y a quelques années). » Il faut le lire pour le croire.
D’ici à ce que l’on voit arriver sur nos écrans une série B avec des candidats de téléréalité interprétant des professeurs des écoles portant des vêtements de marque, dans des établissements flambant neufs avec secrétaires standardistes, concierges, rétroprojecteurs, TBI, tablettes pour tous et 15 élèves maximum, on se dit il n’y a qu’un pas.
Le scénario de la fiction annoncée n’est vraiment pas bon. Le SNALC, lui, n’a perdu ni sa boussole, ni le nord. Il est là pour vous défendre et continue de dénoncer cette mascarade médiatique. Nous ne les laisserons pas dire et écrire n’importe quoi sans réagir. Il est temps de réécrire le script.
Véronique MOUHOT, SNALC premier degré
À sa parution, la note d’analyse et de propositions par le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) sur le programme d’enseignement de l’école maternelle a provoqué quelques émois.
L’école maternelle comporte ses spécificités. Et même si à la lecture de ce document, les PE retrouvent des éléments familiers, la crainte de voir l’école maternelle dénaturée persiste.
Toutefois, l’intention de cette note n’est pas de réécrire les programmes de 2015 mais d’apporter des propositions et préciser des attendus de fin de cycle, en prenant appui sur les résultats des évaluations de CP.
Les exercices de manipulation des syllabes y sont plutôt bien réussis. En revanche, la reconnaissance des différentes graphies des lettres, la manipulation des phonèmes, la connaissance des lettres et de leur son, ainsi que la fusion de deux sons restent des compétences fragiles ou déficientes.
Il faut pourtant qu’à la fin du premier cycle, TOUS les enfants soient : « capables de distinguer et de manipuler les syllabes d’un mot, les sons-voyelles et quelques sons-consonnes facilement identifiables. »
Certains objectifs à atteindre dans le domaine de l’oral et de l’appréhension de l’écrit peuvent paraître ardus. Les élèves n’évoluent pas au même rythme : certains enfants entrent dans la lecture dès la moyenne section, d’autres ont besoin de tout un CP. Les professeurs de maternelle craignent de devoir faire «bachoter » leurs élèves alors qu’ils s’échinent à leur faire localiser une syllabe dans un mot.
Les objectifs ambitieux de cette note, en langage et en mathématiques, nous rappellent donc combien enseigner en maternelle ne s’improvise pas et nécessite une formation initiale spécifique et approfondie, requérant observations et stages. Pour le SNALC, il faut mettre les moyens à la hauteur des enjeux et de l’ambition louable portée par l’école maternelle.
D’ailleurs, le SNALC tient à souligner une certaine honnêteté – qui a tout d’une évidence – non dissimulée dans cette note du CSP : si les effectifs-classe en maternelle ne diminuent pas, ce texte ne servira à rien.
Si «ne plus vouloir aller à l’école» peut prêter à sourire dans la bouche d’un enfant, ces quelques mots sont plus préoccupants dans la bouche d’un professeur des écoles… Or, le SNALC peut malheureusement en témoigner, de plus en plus de PE veulent changer de métier.
Nous ne comptons plus les enseignants «au bout du rouleau» qui nous sollicitent pour connaître les possibilités de reconversion. Ils ne voient pas d’autre échappatoire à leurs difficultés que quitter une profession qui a nécessité 5 ans d’études.
Le SNALC premier degré a recensé les différentes solutions qui s’offrent aux PE. Pour qui désire rester au sein de l’Éducation nationale, ou tout au moins dans la fonction publique, les embûches sont nombreuses et les possibilités le sont beaucoup moins, d’autant que beaucoup de PE sont simplement titulaires d’une licence et que leur expérience et leur bagage universitaire n’ouvrent que très peu de portes.
Désormais les professeurs ont la possibilité d’avoir recours à la RH (ressource humaine) de proximité, au conseiller mobilité-carrière, ou encore de choisir l’option congé de formation, compte personnel de formation ou validation des acquis de l’expérience. Ces derniers dispositifs nécessitent temps et démarches, il convient donc de ne pas s’y prendre au dernier moment car les demandes affluent.
Il est aussi possible d’enseigner différemment (à l’étranger, dans le secondaire, dans le spécialisé, en prison, au GRETA, dans un autre ministère) ou de rejoindre les services de formation et d’encadrement de l’Éducation nationale (PEMF, conseiller pédagogique, IEN, chef d’établissement…). Pour ceux qui veulent se tourner vers le privé ou la création d’entreprise, il reste la rupture conventionnelle de contrat, le cumul d’activités, la disponibilité, le détachement et en dernier recours la démission. Le processus de reconversion prend souvent plusieurs années. Le SNALC est là pour vous accompagner et vous conseiller dans vos démarches. En attendant, nous vous invitons à consulter sur le site du SNALC, notre lettre électronique n°31 dédiée à ce sujet.
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> On devrait pouvoir montrer une caricature à tous nos élèves
Versement de la prime d’équipement informatique de 150 € par an :
Le texte a été publié au Journal officiel du 6 décembre. Comme il s’agit d’une nouvelle indemnité, des développements informatiques importants ont été nécessaires pour adapter les systèmes d’informations RH.Ils sont achevés et ont été transmis aux académies fin décembre.Les éléments constitutifs de paye devant être finalisés dès le début de chaque mois, c’est sur la paye du mois de février que cette indemnité sera versée.
Le ministère de l'Education nationale a mis à jour son protocole sanitaire lundi. Il prévoit notamment la fermeture de classes dans le primaire et le secondaire si un cas de contamination à un variant du Sars-CoV-2 est avéré.
De nouvelles règles face à "l'évolution de la circulation du virus" et "le contexte d'émergence de variants" du Sars-CoV-2. Le ministère de l'Education a mis à jour son protocole sanitaire contre le Covid-19 dans les établissements scolaires, lundi 1er février. Le document inclut de nouvelles règles et des mesures renforcées afin de mieux lutter contre la propagation du virus.
À compter du 1er février 2021, la distanciation de 2 mètres entre groupes à la cantine et le port de masques grand public de catégorie 1 sont désormais requis, et l'aération des locaux est renforcée
Compte tenu de l'apparition de variants du Sars-CoV-2 potentiellement plus transmissibles, seuls les masques chirurgicaux ou les masques grand public de catégorie 1 peuvent être portés : plus de masques en tissus !
Ces masques grand public sont destinés à des personnes en contact régulier avec le public, car ils filtrent au moins 90% des particules émises d'une taille supérieure ou égale à 3 microns.
Ces masques, à raison de deux par jour de présence dans les établissements scolaires, seront mis à la disposition des personnels en contact direct avec les élèves.
Il est de la responsabilité des parents de fournir ces masques à leurs enfants. Afin que les familles puissent acquérir de nouveaux masques respectant ces exigences, un délai est accordé jusqu'au 8 février 2021.
Le ministère fournira aux établissements un stock de masques pour les élèves, en cas d'oubli ou d'impossibilité d'en avoir.
Une aération de quelques minutes doit désormais également avoir lieu toutes les heures dans les salles de classe et autres locaux occupés pendant la journée. En cas de ventilation mécanique, il convient de s'assurer du bon fonctionnement de celle-ci et de son entretien.
Ces pièces doivent aussi être aérées au moins 15 minutes le matin avant l'arrivée des élèves, pendant les intercours, pendant chaque récréation, au moment du déjeuner (en l'absence de personnes) et pendant le nettoyage des locaux.
Jusqu'à présent, une fermeture de classe était décrétée à partir de trois cas d'infection au coronavirus dans cette même classe. Tous les élèves et le personnel étaient alors considérés comme "contacts à risque".
Un seul cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n'implique pas automatiquement de contacts à risque dans la classe, le port du masque grand public de catégorie 1 étant obligatoire tant pour les personnels que pour les élèves dans tous les espaces, et en particulier dans les salles de classe.
Cette règle ne change pas, sauf en cas de variant du coronavirus. Désormais, "sur signalement de l'ARS, en cas d'identification d'un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée.
Dans les écoles maternelles, l'apparition d'un cas confirmé parmi les élèves implique que les autres élèves de la classe soient identifiés comme contacts à risque. Il sera alors demandé à tous ces élèves de rester chez eux pendant sept jours, ce qui entraîne une fermeture de la classe concernée pendant une semaine.
La confirmation d'un cas parmi les élèves n'implique toutefois pas que les personnels soient identifiés comme contacts à risque, dès lors que ces derniers portent un masque grand public de catégorie 1 ou un masque chirurgical. Le personnel de la classe en question sera considéré comme contact à risque si trois élèves de fratries différentes sont testés positifs au Covid-19.
Le protocole sanitaire est également renforcé pour la restauration scolaire, où deux mètres de distance sont désormais requis, contre un mètre auparavant. Dans le premier degré, les élèves d'une même classe déjeunent ensemble en maintenant une distanciation d'au moins deux mètres avec ceux des autres classes.
Cette distanciation de deux mètres à la cantine devra être respectée dès que possible, au plus tard le 8 février 2021.
Le SNALC a étudié le rapport conclusif du colloque sur l'enseignant du 21ème siècle. On vous en fait l'exégèse...
Enfin, on vous livre l'essentiel quoi.
ÉDITO : QUAND LE POLITIQUE BROUILLE L’ÉCOUTE
Le SNALC est un syndicat réaliste. Il n’attend pas, surtout dans la période que nous vivons, que l’on prenne des décisions qui satisfassent 100 % des gens 100 % du temps. Mais ce qu’il attend, c’est qu’on améliore le processus qui mène à la prise de décision. Et actuellement, un élément central fait défaut : l’écoute [Lire la suite]
DOSSIER DU MOIS : CHANGER D'AIR
Rupture conventionnelle, la grande déception ?
LES PERSONNELS
9 - Professeurs des écoles : la vocation ne suffit plus
9 - Ne l’oubliez pas !
SYSTÈME ÉDUCATIF
10 - Les ambitions du CSP pour une école maternelle obligatoire à 3 ans
10 - Les élèves mauvais en maths : une surprise ?
11 - Secondes en LGT : iceberg en vue !
11 - Et si on ludifiait ?
12 - Enseignement de spécialité en EPS : une ouverture triplement limitée !
12 - CAPPEI par VAE
CONDITIONS DE TRAVAIL
13 - Le point sur la situation sanitaire
13 - L’EPS à l’âge de glace !
- Le passage à la hors-classe (19 janvier)
- Les autorisations d’absence (2 février)
- Le passage à la classe exceptionnelle (9 février)
- Les actions sociales en faveur des personnels (9 mars)
- Les congés maladie (23 mars)
- Le mouvement départemental 82 (5 avril)
- Le mouvement départemental 31 (13 avril)
- Les droits des enseignants parents et futurs parents (11 mai)
- Gérer des situations difficiles à l’école (25 mai)
- Le rendez-vous de carrière (8 juin)
Connectez-vous en visio de 21h à 21h30 pour un moment convivial autour de ces sujets précis en compagnie de vos représentantes du SNALC : Nathalie et Sylvie.
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Par Marie-Hélène PIQUEMAL, vice-présidente du SNALC